Noördheven, intérieursA propos de l’album

Unenthüllte a vécu pendant une année dans l’étrange ville de Noördheven. Ce deuxième album présente les ambiances sonores enregistrées à travers la ville.

On retrouve ici les ambiances de lieux intérieurs. L’étrangeté présente dans les places,  jardins et autres lieux publics se retrouve également, diversement déclinée, dans ces espaces intérieurs. Nous nous sommes concentrés arbitrairement sur quelques-uns d’entre eux. Soit par leur extraordinaire topographie comme le Grand Bassin ou les Maisons Remparts. Soit par leur propriétés sonores étonnantes, voire fantastiques : La station Echo ou ce Grand Magasin. Soit encore par la grande variété d’atmosphères au sein d’un même espace, comme dans le casino Oblivion ou le Théâtre avec sa célèbre salle Opéra.

Il semble souvent, malgré l’importante, et très diverse, population de la ville, que les lieux paraissent  déserts ou peuplés fugacement de quelques rares passants. Un lieu comme Les Jardins Couverts font comprendre combien la ville est active, grouillante de vie et incroyablement bruyante. Un bruit intense et rassurant, une vague sonore permanente alimentée par des millions d’âmes.

Album disponible à l’écoute. paru le 12/6/2012.

Une ville psychotrope

GardienneIl est vrai que dans Noördheven, n’importe quel lieu, aussi peuplé soit-il,  peut , si on le souhaite, apparaître déserté. Les sons y sont alors assourdis et la lumière atténuée. Comme si on « basculait » l’endroit dans une dimension parallèle où on ne percevrait plus que des échos du lieu original. Ce phénomène est permanent dans le quartier Silence mais peut être invoqué n’importe où et de multiples manières.

Ces impressions subjectives sont un des phénomènes étranges qui découlent de la nature psychotrope de la ville. Cette nature qui la décrit et la définit comme une ville puissamment, intrinsèquement onirique.

Il est vrai que l’on perçoit différemment les choses dans Noördheven. La ville et ses multiples lieux évoluent en permanence et offrent une infinité d’ambiances et de sensations, chacune perceptible en même temps, selon l’état de conscience de chacun.

Beaucoup disent que les trois tours, « les Gardiennes », sont à l’origine de cet état de fait. Elles émettraient une forme de rayonnement, un « nuage onirique » invisible recouvrant la ville entière. Cela dit, Unenthüllte a effectivement souhaité enregistrer des sons depuis l’intérieur d’une de ces tours. Quelque chose nous a  empêché de faire ces enregistrements. Rien de menaçant ou d’inquiétant, semble-t-il. Ce n’était juste pas possible. Du moins pas encore.

Extérieurs, intérieurs… et au-delà

Au-delà de cette année, illustrée par ces deux premiers albums, Unenthüllte est retourné plusieurs fois dans la ville. Des séjours répétés et assez longs pour tenter de la comprendre un peu plus. Pour explorer de nouveaux endroits et plonger un peu plus profond dans ses mystères.

Mais ce seront des autres histoires.